Conteur.euse: monarchie de la parole
Un.e conteur.euse dirige, le temps de sa performance, d'une parole monarchique (du grec "seul" et "pouvoir"); dans certains cas, il est littéralement le seul à pouvoir prendre parole. Une mise en parole qui n'est rien d'autre que cette oralité dont Zumthor dit qu'elle confère à l'auditeur deux rôles: "celui de récepteur et celui (au moins virtuel) de co-auteur". Les conteurs, plus que bien d'autres artistes, entrent en relation avec les spectateurs en ayant la capacité de partager l'auctorialité de la performance. D'en garder le contrôle est ainsi un acte conscient ou une inconscience devant ce geste qui est tout sauf anodin.
Qui est-il pour PRENDRE la parole. À qui la prend-il ?
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